Les accidents les plus récents

  • Mars 1991 : Effondrement de terrain dans le Massif de l'Hautil, à Chanteloup-les-Vignes (1 mort)
  • Février 1993 : Fontis à Chanteloup-les-Vignes, Rue du Chapitre
  • Juin 1994 : Fontis à Triel-sur-Seine, Chemin des Picardes
  • Février 1995 : Fontis à Guyancourt, Route de Troux
  • Février 1995 : Fontis à Triel-sur-Seine, rue de la Chaloupe.
  • 2001 : Fontis à Chanteloup-les-Vignes, RD22 rue de l’Hautil
  • Juin 2011 : Fontis de 15m de profondeur et de 10m de diamètre à Chanteloup-les-Vignes, en bordure de la RD22
  • Juin 2016 : Fontis dans un jardin, Rue de l'Hautil à Chanteloup-les-Vignes

Les enseignements de Chanteloup-les-Vignes

Si les opérations de secours s'avèrent globalement satisfaisantes, un certain nombre de difficultés persistent toutefois dans la gestion des crises. L'analyse en retour de l'accident survenu à Chanteloup-les-Vignes le 11 mars 1991 à 22 heures, sur la butte de l'Hautil, a permis d'examiner le problème spécifique posé par l'instabilité des carrières souterraines abandonnées. Cette nuit-là, un fontis de 30 m de diamètre et 20 m de profondeur (9 000 m3) apparaissait en deux phases sur une durée totale d'environ 6 heures, dans une cour de maison où se trouvaient deux caravanes. En voulant éloigner l'une d'entre elles, un des hommes était entraîné dans le fontis et enseveli. De tels effondrements sont fréquents en forêt de Montmorency, mais c'était le premier qui se produisait aux abords immédiats d'une habitation. Les secours ne disposaient que d'une information très floue sur le phénomène. La priorité était donnée à la recherche du jeune homme dont le corps n'était pas retrouvé malgré les efforts importants déployés durant plus de 3 jours (groupe d'intervention en milieux périlleux avec chiens, moyens de levage lourds, puisatiers, ...). Un arrêté de péril était pris par le maire et des maisons étaient évacuées à proximité.

Le commandement unique des opérations de secours assuré par les sapeurs-pompiers, la cellule de crise mise en place par le maire (DRIRE, DDE, DDSC, experts, SAMU, ...) avec un contact continu avec le sous-préfet et l'appui du conseil général, ont assuré une bonne coordination des interventions et une mobilisation satisfaisante des moyens nécessaires. Cependant. cette crise révélait aussi qu'en l'absence de plan de secours spécialisé, l'efficacité et la rapidité des solutions adaptées à une situation particulière de ce type (instabilité de carrières souterraines) sont limités. Les pompiers se sentaient « désarmés » face à un phénomène qu'ils ne connaissaient pas et le dialogue avec les spécialistes se révélait peu opérant « à chaud », faute de contacts préalables. L'analyse en retour montre que l'on a fait probablement courir des risques élevés aux secouristes, mais aussi que des moyens lourds de levage avaient été retardés par crainte d'effondrements peu vraisemblables liés à la surcharge des engins en surface.

Depuis, les pompiers ont élaboré un plan d'intervention spécialisé et un système de surveillance a été mis en place. La cartographie des cavités souterraines a été accélérée et les documents sont centralisés.

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